jeudi, mars 28, 2024

Journée internationale des femmes : Comment le Gabon est devenu, en l’espace d’une décennie, le bon élève de l’Afrique

En une décennie, grâce à la mise en oeuvre de politiques très volontaristes, ce pays d’Afrique centrale s’est hissé au rang de modèle à suivre en matière de promotion des femmes, à l’instar de pays comme le Rwanda. 

Monsieur le directeur, Madame la directrice ? Monsieur le ministre, Madame la ministre ? Au Gabon, on s’y perd parfois tant, en l’espace d’une décennie, les femmes ont accédé en nombre aux plus hauts postes de responsabilité publique.

Que ce soit dans la vie politique ou administrative, une multitude de Gabonaises ont été promues ces dernières années. Et le mouvement ne cesse d’accélérer. Dans la nouvelle assemblée nationale, jamais les femmes n’ont été aussi nombreuses. Idem au gouvernement où l’on compte un tiers de ministres femmes. Même chez les gouverneurs, un corps traditionnellement très masculin, les femmes représentent désormais 30 % de l’effectif.

Il en va dans la vie administrative comme dans la vie politique. Les nominations qui tombent à l’issue de chaque conseil des ministres ne réservent que peu de surprises. Les femmes y sont régulièrement promues aux postes de direction générale des administrations centrales ou des agences de l’Etat.

La parité dans la vie publique n’est pas un phénomène spontané. Elle est le fruit d’un volontarisme politique au plus haut niveau. Des le début de son premier mandat, Ali Bongo Ondimba a fait de la parité l’un de ses objectifs phares, décrétant les années 2010 « décennie de la de la femme ».

L’impulsion donnée par les pouvoirs publics a fini par créer des émules. L’entreprise privée n’échappe désormais plus à ce mouvement général qui pénètre peu à peu l’ensemble des pores de la société. Pour ne prendre qu’un seul exemple, la banque BGFI compte autant de femmes que d’hommes à la tête de ses filiales.

Sur le plan de la parité et de la promotion des femmes, incontestablement, le Gabon est sur la bonne voie, à l’instar d’une poignée d’autres pays sur le continent, comme le Rwanda. Mais les efforts fournis en la matière doivent être poursuivis avec abnégation. Pour au moins deux raisons.

D’une part, la parité, l’égalité hommes-femmes pour le dire autrement, n’est pas un phénomène naturel. Il est le fruit d’un volontarisme qui contrarie certains penchants historico-culturels. D’autre part, qu’on ne s’y trompe pas, ce combat, car c’en est un, est mené non pas dans l’intérêt exclusif des femmes, mais également de celui des hommes, donc de la société toute entière.

In fine, il s’agit non pas de nommer à des postes de direction des femmes parce que ce sont des femmes, mais de ne pas exclure de nommer des personnes compétentes à des postes de direction parce que ce sont des femmes. C’est là une différence fondamentale et un gain pour l’ensemble de la société, femmes et hommes confondus.

 

Source : lalibreville.com

dans le meme sujet

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Derniers Articles