La Première Dame Hadjia Aïssata Issoufou, présidente de la Fondation »Guri Vie Meilleure », a présidé hier 9 mai, au Palais du 29 Juillet, la cérémonie du lancement de la 2ème conférence des femmes nigériennes du domaine pétrolier, plus connue sous le nom de l’association NIWO (Niger’s Women in Oil and Gas). L’activité a vu la participation des députés nationaux, des membres du gouvernement, des responsables communaux, des panélistes, des représentants des sponsors et plusieurs autres invités. Placé sous le thème : »L’Ingénierie Pétrolière ; Enjeux, défis et perspectives pour la femme africaine : cas du Niger », l’activité, qui se tient dans le cadre de la célébration du 13 mai, Journée nationale de la Femme Nigérienne, a été émaillé d’allocutions, de simulation des activités pétrolières par les femmes de NIWO et d’animations musicales.
Dans son allocution, la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou a d’emblée
exprimé sa fierté de voir des jeunes femmes soulever, une fois de plus, le
débat sur la participation de la femme dans un secteur que l’on a toujours
qualifié à tort de masculin, avant de déplorer qu’au Niger, les femmes sont
sous représentées dans les filières scientifiques en général et pétrolier en
particulier. Or, leur contribution au développement et au perfectionnement du
secteur des énergies fossiles n’est plus à démontrer. Elle a noté que cette
édition a la particularité d’accueillir d’éminentes expertes du domaine
pétrolier, venues de la sous-région.
Il s’agit des ingénieures Djedje Edwige Flore de la Côte d’Ivoire, de Cinyère C. Obi du Nigeria et de Giandong Mahouli du Tchad. »Cette présence, qui est une innovation, traduit votre volonté d’inscrire cette thématique dans un cadre panafricaniste, en mettant en lumière des femmes africaines qui brillent par leur intelligence, leur détermination et leur persévérance et qui, malgré les contraintes, ont pu se faire une place dans le monde pétrolier, dans leurs pays respectifs », a estimé Hadjia Aïssata Issoufou. »Cette conférence est par conséquent une occasion inespérée pour vous, chères sœurs, chères filles, d’apprendre d’elles », a-t-elle lancé à l’endroit des participantes.
La présidente de la Fondation »Guri Vie Meilleure » a dit apprécier la collaboration qui s’est tissée entre l’association NIWO et la fondation qu’elle dirige, et cela pour atteindre un objectif commun, à savoir la promotion des filières scientifiques auprès des femmes et au sein de la jeunesse de façon générale. Selon elle, la Fondation »Guri Vie Meilleure » fait la promotion des Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques (STEM) un des axes prioritaires. » Nous nous attelons à : encourager la jeunesse nigérienne, notamment les jeunes filles, à se former aux métiers techniques et scientifiques ; faire tomber les stéréotypes et faire évoluer la mixité dans ce domaine et sensibiliser les entreprises pour créer un environnement de travail équitable et mieux adapté à leurs besoins », a précisé la Première Dame. Car, selon elle, l’autonomisation des femmes et des filles en Afrique, passe par la suppression de tous les éléments qui concourent à leur marginalisation en milieux scolaire et professionnel.
C’est dans
cette optique que la Première Dame a invité les uns et les autres à rompre avec
certaines considérations basées sur le genre, qui nous mettent en retard. «
Nous devons, hommes et femmes, travailler ensemble pour y parvenir», a souligné
la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou.
Quant à la présidente de NIWO, Moumouni Ibra Hadiza, Ingénieur pétrolière et
spécialiste du réservoir pétrolier, elle a souligné, dans son intervention, que
la présence des femmes dans le domaine de l’industrie pétrochimique et de
l’ingénierie du pétrole est restreinte au Niger. « Le domaine restait un
terrain conquis par les hommes alors que les femmes peuvent se lancer pour son
développement », a réaffirmé Moumouni Ibra Hadiza.
Selon la présidente de l’association NIWO, le pétrole constitue aujourd’hui
dans le monde un enjeu économique, social et politique de développement des
pays.
Elle a
ensuite regretté qu’au Niger le secteur du pétrole n’emploie seulement qu’un
pour cent (1%) de femmes dans son effectif. « Le gouvernement du Niger a
adopté, lors du conseil des ministres du vendredi 11 janvier 2019, le projet de
décret portant approbation de la Politique Pétrolière Nationale qui fixe une
vision et des axes de développement clairs pour le secteur. Avec cet engagement
pris par l’Etat, il s’agit entre autres de protéger les intérêts économiques,
environnementaux et sociaux en renforçant l’attractivité du secteur auprès des
investisseurs internationaux, mais aussi de préserver l’intérêt des
consommateurs tout en assurant l’équilibre financier du secteur pour sa viabilité
et sa pérennité», souligne Ibra Hadiza.
Notons
qu’auparavant, le ministre du Pétrole, M. Foumakoye Gado, qui a d’abord décrit
la situation difficile du travail dans les industries extractives, raison qui
peut, selon lui, expliquer la réticence des femmes à s’y intéresser, s’est
ensuite réjoui de la tenue de cette 2ème conférence de la NIWO et a assuré
l’association du soutien des autorités de la 7ème République dans le cadre de
l’atteinte de ses objectifs.