mercredi, avril 24, 2024

Algérie : Les chiffres alarmants des violences faites aux femmes

Les services de la sûreté nationale ont recensé plus de 5600 cas de féminicides et de violence conjugale, durant les neuf premiers mois de l’année, à travers le territoire national. Comparé à l’année précédente, ce chiffre est en légère baisse. En effet, durant les neuf premiers mois de 2018, la police algérienne a enregistré 7061 cas.

Ainsi, les services de la sûreté nationale ont enregistré plus de 5600 cas de violence contre les femmes dont des cas de violence physique, de coups et blessures volontaires visant à entraîner la mort, appelé de nos jours, Féminicide. Ce mot est né ces dernières années pour désigner le crime commis contre une femme parce qu’elle est femme.

La femme, première victime de l’homme

La commissaire de police Wahiba Hemaïli est intervenue lors d’une conférence nationale organisée à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. À ce titre, elle a fait savoir que « les 5600 cas enregistrés regroupent les agressions, le harcèlement sexuel et la maltraitance, outre la violence conjugale et les féminicides ».

Cependant, ces chiffres sont très loin de la réalité. La direction de la sûreté nationale a recensé plus de 5600 cas de violence conjugale, car ces femmes ont eu le courage d’aller se plaindre au niveau des commissariats. Alors que d’autres l’ont signalé aux urgences des hôpitaux, où elles se sont rendues pour des soins. Mais qu’en est-il de toutes ces femmes qui vivent le martyr dans l’anonymat total ?

Un chiffre qui ne reflète pas la réalité

Une activiste dans la lutte contre la violence conjugale a déclaré à Observ’Algérie que « ces chiffres doivent être multipliés par 5 (voire même plus), pour qu’ils puissent refléter la réalité. En 2019, Il y a encore des femmes qui ne sont toujours pas autorisées à sortir seules. Des femmes qui subissent coups et blessures sans que personne ne se rende compte ». Ces femmes-là ne sont, malheureusement, pas recensées.

Par ailleurs, « dans les villages des hauts plateaux, ceux des villes éloignées et du grand désert, les mécanismes de recensement des violences conjugales manquent cruellement. Et puis dans ces régions les femmes se laissent faire, elles trouvent cela normal », nous a expliqué notre interlocutrice qui attend toujours son agrément pour une association de lutte contre les féminicides et la violence conjugale.


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